Nos actions de recherche se sont organisées autour de plusieurs terrains fédérateurs sur lesquels nous pouvions croiser des thématiques concernant la construction socio-historique et socio-environnementale de terroirs généralement reconnus comme spécifiques, et l’application de politiques ou de projets de valorisation (tourisme rural, indications géographiques, filières de produits de terroir).

• Le Haut Atlas (environs de Marrakech et Haut Atlas Central) : les évolutions sociodémographiques, économiques, politiques et environnementales tendent à modifier les équilibres dans les villages, y compris les plus reculés, et posent le problème de l’adaptation et de la résilience des systèmes socio-écologiques locaux.
  Détail des activités

• Les terroirs présahariens  : Le sud-ouest marocain (région de Guelmin) constitue un milieu particulier de par les conditions d’extrême aridité rencontrées. Certaines ressources, traditionnelles (acacia, oasis, plantes médicinales, parcours sahariens, dunes de sable) ou nouvelles (figuier de barbarie, miel, activités touristiques en lien avec la transhumance) y sont valorisées sous l’impulsion de facteurs endogènes ou exogènes.
  Détail des activités

• Les cédraies du Moyen Atlas et du Haut Atlas Oriental  : Dans les espaces montagnards du Maroc central (système de vallées et de communautés relativement cloisonnées), les problèmes de pression sur les ressources liés aux restrictions imposées aux parcours et à l’exploitation du cèdre autour du parc du Haut Atlas oriental, à l’extension des exploitations arboricoles et à la construction d’un barrage entrainement de nouveaux usages et de nouvelles formes de régulation des rapports sociaux à la nature.
  Détail des activités

• La région du Sous  : produits de terroir et développement du tourisme rural : la région du Sous est une des régions pionnières en matière de soutien au développement des produits de terroir (huile d’argan, safran, huile d’olive). Le tourisme rural y est aussi particulièrement dynamique. Mais c’est aussi une région d’expansion de l’agriculture capitaliste et industrielle (cultures d’exportation sous serres). Ces spécificités des terroirs peuvent-elles constituer une alternative crédible, ou seulement un complément, à ce développement agricole intensif ?
  Détail des activités

• Le Rif et la région Tanger-Tétouan  : les arrière-pays de Tanger/Tetouan (montagnes du Rif occidental) sont le siège depuis plus d’une dizaine d’années de dynamiques liées à la conservation et à la valorisation de ressources patrimoniales : mise en avant des produits de terroir, établissements d’aires protégées. Ces dynamiques sont très liées au tourisme rural et à l’écotourisme. Ces zones de montagne sont aussi influencées par l’orientation du littoral vers des fonctions portuaires ou de repositionnement résidentiel ou touristique.
  Détail des activités

• Les oasis du sud (Dadès et Haut Drâ)  : Les oasis du sud de Ouarzazate, créées autour de systèmes remarquables de gestion de l’eau, et qui abritent des architectures en terre uniques au Maroc, sont le siège de nombreuses initiatives de valorisation patrimoniale et touristique. Ces dynamiques permettent-elles de conserver le patrimoine existant ou de valoriser d’autres spécificités locales ?
  Détail des activités

 Activités transversales aux terrains

• La mutation de l’apiculture dans le sud marocain : quelles dynamiques des savoirs et des systèmes apicoles en fonctions des changements (économiques, climatiques) actuellement en cours au Maroc  et dans un contexte de valorisation des produits de la ruche ? (collectif de 4 chercheurs français et marocains, 1 stagiaire français, 5 stagiaires marocains, 1 doctorant français)

• Fêtes, foires et moussems, lieu de re-fabrication des terroirs ou de mise en visibilité des politiques agricoles ?* Dans ces manifestations qui mettent en vitrine une spécificité locale qui contribue à l’identification du territoire, se jouent les attachements entre pratiques productives, métiers, aliments et jeu politique. Constituent elles un recyclage des fêtes agraires qui marquaient le calendrier agricole paysan ? Où l’image d’un territoire représenté par une spécificité qui n’existe plus ? (collectif de 3 chercheurs français et marocains, 4 stagiaires marocains)

• Le tourisme caravanier (camping-cars) : une consommation abusive des terroirs ? Une des composantes principales du tourisme dans le sud marocain est constituée par les migrations saisonnières de touristes étrangers en camping- car. Cette forme de tourisme est décriée car elle ne semble pas réellement « profiter au pays », et le nombre croissant de camping-cars et leur tropisme vers un camping « sauvage » entraine de la part des hébergeurs classiques et des autorités des réactions de rejet. Quels sont les effets économiques et sociaux de cette activité sur les arrière-pays ? (collectif de 3 chercheurs français et marocains, 1 stagiaire marocain, 1 doctorant marocain)